Subscriber content

Millais

Londres, Tate Britain, du 26 septembre 2007 au 13 janvier 2008 ; puis Amsterdam, Van Gogh Museum, du 15 février 2008 au 18 mai 2008

1. John Everett Millais (1829-1896)
Un Huguenot le jour de la
Saint Barthélémy
, 1851-1852
Huile sur toile - 92,7 x 61,6 cm
Collection Makins
Photo : Wikipedia
See the image in its page

Il y a foule à la Tate Britain et l’on ne se sent jamais seul en parcourant les sept salles qui composent cette étonnante exposition. Même les paysages tardifs, dernier moment d’un parcours bien rythmé et parfaitement accroché, séduisent les visiteurs, qui semblent prêts à tout pardonner au chef de l’école préraphaélite. Indéniablement, John Everett Millais a conservé sa puissance d’attraction sur le public anglais. Aucune rupture ou presque dans la réussite d’une carrière qui apporta au peintre fortune et renommée dès la fin des années 1850. Elle s’appuya, on le sait, sur une production abondante et variée, une gestion serrée de la reproduction mécanique et une capacité à atteindre ses admirateurs par tous les moyens. Que n’a-t-on dit des incursions de Millais dans le domaine de la publicité ! Contrairement à certaines rétrospectives, plus enclines à fermer l’horizon qu’à rafraîchir leur corpus de référence, celle de la Tate rappelle la souplesse avec laquelle Millais passait d’un thème à l’autre, changea de manière à volonté après 1860, utilisa aussi bien la photographie que les modèles canoniques de la tradition insulaire, saisit en somme chaque occasion pour épouser les attentes élargies de la société victorienne. Le peintre s’y était préparé très tôt. Le tableau qui le fit connaître en 1846 au public de la Royal Academy, convoquant le souvenir sanglant du massacre des Incas par les catholiques Espagnols, s’accordait aux options esthétiques du romantisme anglais, entre West et Wilkie. Ignorant résolument la frontière des genres et mêlant la grande rhétorique aux détails pittoresques, Millais témoignait à seize ans d’une maîtrise confondante. La scène comme le pinceau sont énergiques, la lumière chaude, « l’effet » très sûr, pour parler comme Géricault après…

To access this content, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page. If you would like to test the subscription, you can subscribe for one month (at €8) and if you don’t like it, you can send us an e-mail asking us to unsubscribe you (at least ten days before the next direct debit).

If you are already a subscriber, sign in using this form.

Your comments

In order to be able to discuss articles and read the contributions of other subscribers, you must subscribe to The Art Tribune. The advantages and conditions of this subscription, which will also allow you to support The Art Tribune, are described on the subscription page.

If you are already a subscriber, sign in.