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Trésors anciens et nouveaux de Wallonie ce curieux pays curieux (sic)

Bruxelles, Palais des Beaux-Arts (Bozar Expo), du 14 février au 18 mai 2008.

Le dossier de presse commence ainsi : « L’exposition [...] sort tout droit de l’imagination de Laurent Busine, le très inspiré directeur du MAC’s (musée des arts contemporains du Grand-Hornu). » Elle aurait dû y rester. Le visiteur quittera les salles après avoir vu quelques très belles œuvres dont une ou deux inédites, beaucoup d’autres médiocres parmi lesquelles plusieurs copies présentées comme authentiques. Il n’aura en tout cas rien appris sur la Wallonie ou sur son art. Le commissaire, qui s’est manifestement pris pour un artiste, à voulu créer une œuvre.

1. Robert Campin dit le Maître de Flémalle
(actif entre 1406 et 1444)
La Vierge en gloire entre saint Pierre et
saint Augustin, vénérée par un
donateur
, vers 1440
Huile sur panneau - 47 x 31 cm
Aix-en-Provence, Musée Granet
Photo : D. Rykner
Voir l´image dans sa page

L’ensemble est une succession de salles présentant des objets sans aucune cohérence, ni chronologique ni même thématique, sans explications et accompagnés de cartels limités au minimum syndical. Seul le scénographe, auteur d’une mise en scène sobre et élégante, se tire sans accrocs de ce désastre. On aimerait le voir à l’œuvre dans une véritable exposition.
Le titre est trompeur. Trois siècles (du XVIIe au XIXe) sont complètement absents de cette soi-disante évocation de l’art Wallon. Pourquoi ce choix ? La lecture du catalogue (pour celui qui en aura le courage) ne le justifie jamais. Pas plus que celui d’installer dans chaque salle une sculpture contemporaine de Michel François.

Le plus grave n’est finalement pas cette vacuité absolue du discours, cette absence totale de signification. Le vrai scandale, il n’y a pas d’autre mot, est de prendre le risque de déplacer sans raison valable tant d’œuvres insignes. Nous avons souvent, sur La Tribune de l’Art, dénoncé ce type de manifestation, parfois organisées pour de l’argent ou pour des raisons politiques. Que l’ego du commissaire soit ici la véritable justification de cette…

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