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Da Carpaccio a Canaletto. Tesori d’arte italiana dal Museo Nazionale di Belgrado

Bologna, Pinacoteca Nazionale, exposition terminée depuis le 13 février 2005.

1. Paolo Veneziano (vers 1300-1362)
Nativité
Tempera sur panneau - 76,3 x 54,8 cm
Belgrade, Musée national
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La splendide pinacothèque de Bologne accueillait jusqu’au 13 février dernier une exposition, disons-le d’emblée, relativement ignorée par la critique et les spécialistes. Son titre – d’une typologie désormais « classique » (le récurrent « De … à … ») – présage pourtant un bel éventail d’œuvres vénitiennes.
L’initiative est très significative puisqu’elle naît d’une collaboration décennale entre les institutions émiliennes et serbes, cadres d’échanges entre les intellectuels des deux côtés de l’Adriatique. Le catalogue en revanche – trop générique pour une telle collection – n’est pas à la hauteur de l’important patrimoine présenté ici. Par ailleurs, il aurait été préférable d’entreprendre une publication complète des peintures italiennes conservées à Belgrade, si l’on considère le nombre peu élevé de ces œuvres. Le petit guide, comme le précisent les auteurs des articles d’introduction, constitue une sorte de résumé du récent catalogue du musée – fruit de cette collaboration inter-Adriatique évoquée précédemment [1].


2. Paolo Veneziano (vers 1300-1362)
Nativité
Tempera sur panneau - 28 x 26,1 cm
Belgrade, Musée national
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Les œuvres exposées sont pour certaines déjà connues des spécialistes. A commencer par les superbes panneaux représentant la Nativité : le premier, peint par Lorenzo Veneziano (ill. 1) semble s’inspirer du panneau voisin, attribué quant à lui à Paolo Veneziano (ill. 2). Le schéma pyramidal se répète presque parfaitement. Même s’ils sont rapprochés, on aurait préféré une confrontation plus directe entre ces deux chefs d’œuvre vénitiens du XIVe siècle, car on note que le panneau du plus vieux des Veneziano (Paolo), assez dégradé, manifeste encore des influences tardo-byzantines, tandis que son descendant agence des figures moins stéréotypées, bien plus monumentales et plastiques.

Carpaccio ouvre la seconde section de l’exposition. Les deux panneaux, issus d’un polyptyque qu’il faut encore identifier, représentent Saint Sébastien et Saint Roch (. Leur datation semble acceptable, même s’il faut souligner que leur facture parait bien différente. Le Saint Sébastien date sans doute de la fin de la carrière de l’artiste et non pas de l’époque du cycle de Santo Stefano (ill. 3) en partie exposé dans l’exposition dossier Carpaccio. Pittore di storie, qui se tient actuellement à Venise). Comme le relève Humfrey (1991), le panneau du Saint Sébastien présente plus d’analogies iconographiques avec son homologue au sein du Polyptyque de Santa Fosca, démantelé (entre Zagreb, Bergame et Venise). De fait, il est vraisemblable de supposer qu’il s’agit là d’œuvres d’atelier. On y retrouve les motifs « classiques » du répertoire vénitien de la fin du XVe siècle que Giovanni Bellini et ses suiveurs avaient élaboré. Ces deux panneaux s’ajoutent au…

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