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Giovanni Bellini

Rome, Scuderie del Quirinale, du 30 septembre 2008 au 11 janvier 2009.

1. Giovanni Bellini (vers 1438/1440-1516)
Retable de Pesaro, vers 1472-1474
Huiles sur panneau - dimension du
panneau principal : 262 x 240 cm
Pesaro, Musei Civici (à l’exception
du panneau supérieur, Musei Vaticani)
Photo : D. R.
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L’exposition Giovanni Bellini à Rome aurait pu former (voir l’article), avec celle consacrée à Mantegna du Louvre, une sorte de diptyque. Elles sont pourtant aussi différentes qu’il est possible. Quand la seconde, bien présentée, s’attache intelligemment à replacer l’artiste dans son époque et fait preuve d’un louable souci pédagogique, la rétrospective romaine choisit de se concentrer uniquement sur le peintre qu’elle étudie dans une tentative monographique aussi ambitieuse que décevante.

Tout, dans cette exposition, est irritant. Dès l’entrée, le visiteur en a plein la vue - c’est le but avoué - avec le retable de Pesaro (cat. 17), une œuvre qui n’aurait jamais dû sortir du musée qui l’abrite, tant sa taille, la complexité et la fragilité évidente de sa structure en rendent le déplacement éminemment problématique [1]. Au moins aurait-on pu présenter cette pala dans des conditions décentes. Mais par une volonté de dramatisation absurde, l’exposition plonge le visiteur dans une obscurité presque totale, les tableaux émergeant de l’ombre grâce à des spots colorés, qui plus est de manière non uniforme. Le grand Baptême du Christ de Vicence est ainsi éclairé davantage vers le bas, comme si les rayons divins avaient choisi de souligner la présence du Sauveur. La vision en est totalement faussée, ne correspondant ni à une installation dans une église, ni à la présentation classique d’un musée, ni surtout à ce qu’a voulu le peintre. La lumière souvent rasante souligne par ailleurs le mauvais état de certains tableaux comme par exemple la Lamentation sur le Christ mort entre Saint Marc et Saint Nicolas du Palais des Doges à Venise (cat. 12), pourtant présentée, à juste titre, comme un des…

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